par capu rossu » 03 Mai 2010, 21:37
Vini,
Lors de la percée allemande dans le Nord-Est, le généralissime Gamelin ordonna que l'aviation attaque les colonnes de panzers qui progressaient sans aucune opposition ou presque et que l'on coupe les ponts sur l'Oise qui n'avaient pas été détruits.
Comme l'Armée de l'Air n'avait pas de bombardiers en piqué : quelques années auparavant, ses grands chefs avaient déclaré que "le bombardement en piqué était une utopie", le général Vuillemin se retourna vers l'amiral Darlan.
Les escadrilles de bombardement en piqué de l'Aéronavale (AB 2, AB 3 et AB 4) y allèrent sans protection de chasse car l'Armée de l'Air n'a pu en fournir. Inutile d'ajouter que la Luftwaffe et la Flak qui assuraient la garde de ces ponts les attendaient de pied ferme : pourtant les Pingouins (surnom des gars de l'Aéronavale) attaquèrent quand même : l'opération fut un échec et la moitié des appareils engagés (Loire Nieuport 401, Loire Nieuport 411 et Chance Vought 156 F) ne rentra pas.
Pour ralentir les panzers qui se dirigeaient vers Calais, ceux sont encore les Pingouins qui se dévouèrent. Comme les bombardiers en piqué étaient engagés sur l'Oise, ceux-sont les hydravions torpilleurs Latécoère 198 qui le firent. L'opération fut elle aussi un échec :
Plusieurs appareils ne virent rien car on les avait envoyé sur des zones vides d'ennemis tant les renseignements fournis par l'Armée de Terre étaient imprécis. Quant à ceux qui purent les découvrir, ils n'eurent que peu de succès : d'une part le Laté 198 n'étaient pas des appareils conçus pour bombarder un char ou un véhicule semi-chenillé et d'autre part, les pilotes n'étaient pas formés à ce genre d'attaque.
Néanmoins, ils y allèrent sans rechigner tout en sachant qu'en cas de rencontre avec un Bf 109 ou un Bf 110 ils n'avaient aucune chance de s'en sortir et que touché, un atterrissage de fortune leur était interdit.
@+
Alain